31-Clinique
Clinique
J’ai donc revu le médecin rigolard, l’air de ne pas y toucher il a su maîtriser la situation. Pas la mélancolie qui ne bougeait pas, mais la situation familiale dans mon esprit, précisant les rôles de chacun, soulignant des réalités et des vérités que seul je n’aurais pu soutenir. Ma mère faisait le service minimum en venant une fois par semaine et en s’occupant de mon linge, c’était déjà beaucoup, elle avait eu à faire du chemin pour cela après l’agression. Ma sœur vint une fois me voir mais ne voulut pas parler de ce qui importait, cela dura donc cinq minutes et je ne l’ai depuis jamais revue. J’ai repris le lithium. Je partageais ma chambre avec un patient alcoolique qui prenait mon rythme et ne bougeait alors lui non plus pratiquement jamais du lit, il se levait juste parfois pour fumer en cachette dans les toilettes ou avaler quelques rasades d’un flash de whisky dissimulé dans son placard. Nous n’avions quasiment aucune conversation. Tous les matins en se levant il me demandait « bien dormi ?» et je répondais « bof ». La vie au ralenti était à deux personnages. Il n’y a rien ou presque à raconter de plus, cela dura cinq mois et il ne se passa rien, très peu d’évolution. Cinq mois allongé dans un lit ou presque, ruminant, souffrant, ne voyant aucune solution ni psychique ni matériel pour en sortir. Mon alcoolique parti, un autre le remplaça, puis un autre et encore un autre. Christian venait régulièrement me voir et j’allais parfois en forêt avec les deux jeunes pêcheurs qui ne m’avaient pas abandonné.
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